La « globalisation par le bas » est post-immigration : il s'agit moins de s'intégrer à des sociétés nationales différentes que d'accompagner les flux circulatoires de marchandises tout au long de nouvelles « routes commerciales ». L'approche ethnographique de ces nouveaux réseaux montre en quoi le cadre des Etat-nations est débordé et des villes européennes comme Marseille, Sofia ou Alicante en sont profondément transformées.
Ce numéro traite des moyens de communication, et plus particulièrement de la place tenue par les étrangers dans la publicité, tant pour leur image que pour les parts de marché qu'ils représentent dans l'économie des pays d'occident.
Entre le XIIe et le XVIIe siècle, Londre était un centre important de commerce sur le plan international. Des marchands originaires de Gascogne, de Provence, de la péninsule ibérique et d'Italie s'y étaient établis avant 1250. C'est pourquoi, à partir de 1500, une distinction avait été établie entre les "foreigners" (sujets de la couronne d'Angleterre) et les "strangers" (extérieurs au Royaume). L'article porte sur le mode de vie et sur l'économie morale de l'enclave allemande, située sur les berges du fleuve, au seuil de la Cité.
Deux aspects sont traités dans cette analyse du partenariat euro-méditerranéen : 1) premier bilan de l'ouverture commerciale sur l'emploi, les revenus et les migrations dans les pays du Maghreb et suggestions d'autres options plus avantageuses, n'évitant cependant pas, malgré l'amélioration apportée par la libéralisation des échanges, la préférence pour l'émigration ; 2) analyse du développement régional du Bassin méditerranéen soulignant l'insuffisance du partenariat lancé à Barcelone en 1995 liée à l'exclusion des pays du Sud de l'Union Européenne dans l'intérêt et les programmes régionaux.
Approche économique du rôle des migrations dans la dynamique de l'intégration régionale dans six pays d'Europe de l'Est et Centrale. Trois aspects sont étudiés : le déséquilibre économique structurel, dans la CEE, et son impact sur les migrations ; les types de mouvements migratoires (permanents et temporaires) à l'intérieur et à partir de l'Europe Centrale et de l'Est ; l'avenir des migrations en relation avec l'évolution des déséquilibres structurels examinés et avec l'éventuelle intégration dans l'Union Europénne de ces pays ayant "une économie de transition".
Les conséquences de l'ouverture du commerce international sur la migration de main-d'oeuvre à l'intérieur de la CEE. L'auteur traite des liens qui rattachent l'intégration régionale de la CEE aux mouvements migratoires vers les pays d'Europe Occidentale en les analysant dans la perspective du double processus de globalisation et régionalisation qui modèle le monde économique depuis deux décennies. Les effets de ce processus, de l'investissement international direct, des dynamiques de la spécialisation internationale sur l'emploi et les migrations sont également examinés.
Cette réflexion sur le passage des pays de l'Europe Centrale et de l'Est à une économie de marché aborde la question des interrelations entre migrations, libre commerce et intégration régionale. L'auteur examine les mouvements migratoires vers l'Europe Occidentale en liaison avec les accords NAFTA, d'une part et dans le contexte d'un processus de transition, d'autre part. Enfin il attire l'attention sur les dimensions politiques et microéconomiques des migrations qui ont été négligées au cours du séminaire.
Les initiatives collectives de l'étranger bousculent nos schèmes territoriaux. Ce migrant est transversal à toutes les logiques d'assignation territoriale qui créent les hiérarchies des légitimités sociales. Dans l'espace et le temps de la migration se sont localisés des rapports sociaux qui font lien, réseaux souvent, et débordent des limites administratives, techniques, politiques, qui servent de référence aux populations sédentaires. Cet article retient trois ordres de conséquence de cet état de fait : d'abord le chercheur doit mettre à l'épreuve la désignation des "lieux à problèmes" de la migration ; ensuite il doit identifier la capacité de ces populations à jouer sur plusieurs territoires et plusieurs appartenances ; enfin, il doit mettre en évidence leur aptitude à développer des réseaux et au-delà, de véritables superpositions de territoires qui leur permettent de développer des initiatives peu visibles pour nos regards.
L'offensive chrétienne, qui s'affirme au XIème siècle et débouche sur les croisades, entraîne les marchands italiens à s'assurer des positions stratégiques et commerciales en Méditerranée orientale. Jusqu'à 1260, Génois, Vénitiens et Pisans se contentent surtout de leurs bases en Terre Sainte, au sein des Etats Latins d'Orient. Mais déjà les Vénitiens s'étaient insinués dès le XIème siècle à Constantinople où ils avaient obtenu un quartier de la ville, doté pratiquement de privilèges d'exterritorialité, ce qui n'avait pas manqué de provoquer la jalousie et l'ire de leurs rivaux génois et pisans. Le XIIème siècle est ainsi le temps de la grande expansion commerciale de l'Occident chrétien. Appuyés sur leurs établissements en Terre Sainte, sur leurs colonies en Mer Noire, sur les concessions qu'ils obtiennent des souverains arméniens, les marchands italiens rayonnent de Paris à Bruges et Londres, au sein du monde connu. Tels établissements coloniaux, qui rappellent plus la colonisation "antique" que celle "contemporaine", répondaient à une stratégie commerciale de la part des grands emporia qu'étaient les ports italiens. En se servant en particulier de la documentation notariale génoise, l'auteur s'est efforcé de reconstruire ce que l'on appelle la diaspora marchande au Moyen-Age. Pour cela, il a pris en considération le premier grand mouvement d'expansion humaine et commerciale de l'Occident chrétien qui est représenté par les croisades.
Les auteurs tentent ici de modéliser le lien entre les échanges et la migration sur des bases empiriques, en centrant l'analyse sur les déterminants à court et moyen termes de la migration du côté de l'offre.
L'auteur présente un modèle d'équilibre général calibré (EGC) des économies du Bassin Pacifique pour dix pays, qui a été construit pour simuler les effets des réformes de la politique commerciale de la région.
L'auteur étudie trois scénarios qui aboutissent à la conclusion qu'il y a complémentarité entre la migration et les échanges des flux Nord-Sud (et Est-Ouest).
Dans ce volume, le Centre de Développement rassemble les indications données par des modèles théoriques ou empiriques afin d'analyser l'effet probable de la libéralisation du commerce international sur les flux migratoires, et d'examiner les aspects de la réforme sous l'angle de l'économie politique. Sont plus particulièrement étudiés ici le Maroc, le Mexique et les pays du bassin Pacifique. Seules des politiques de développement qui multiplient les possibilités d'emploi dans les pays de départ apporteront une solution durable au problème des migrations. Il reste toutefois beaucoup à faire pour les définir et les mettre en oeuvre.
Selon le contexte historique la notion de "dispositif commercial international" est susceptible de nombreuses manifestations. Dans cette communication, l'auteur analyse le réseau de circuits des entrepreneurs maghrébins à Marseille (quartier de Belsunce), montre les populations en présence et définit une typologie des entrepreneurs migrants. Il présente ensuite les contextes de la métamorphose du centre de commerce de Belsunce en dispositif nomade, à la fin des années 80.